Sale gosse

Sale gosse

mercredi 12 août 2009

Booty Shake to Paris



Mes yeux sont ouverts.
Ce qui est frappant lorsque tu es insomniaque lorsque tu as perdu le sommeil et que plus une once de fatigue ne t'emporte vers le l'inconscience, et que tu accumule ce phenomene depuis deja un petit bout de temps,c'est que tout te parait ireel, comme dans un reve. Tu percois la realite deformée comme si la frontiere entre l'imaginaire et le solide s'etait brisée et que cette fissure te maintenait dans un etat intermediaire, en permanance. Tel un zonbie tout effort te parait surhumain tu as beau te detendre, essayer toutes les positions les plus confortables et propices au Grand Saut dans le sommeil du juste mais le constat reste le meme, impossible de laisser ton corps et ton esprit s'evader. La journee tu n'es plus aussi performant : reduisant tes efforts moteurs et intellectuels au stric minimum, pas par envie, mais par necessite, car en effet tu as peur que toutes tes forces ne te quittent et de ne plus pouvoir te concentrer pour trouver le sommeil. Avec l'insomnie plus rien est reel, tout devient lointain, tout n'est qu'une copie, d'une copie, d'une copie. Tu rentres dans cette logique cyclique dont tu ne peux te sortir et finis par abandonner tout desir de coherence dans tes actes. Le seul remede, puisque l'ennui ne t'endors plus, et que la force du temps n'a plus d'impact sur toi : C'est une bonne crise de larmes. Une grosse crise de larmes, le coeur dans la gorge, toutes les veines du visage sur le point d'eclater. Pas des larmes de tristesse, non, les insomniaques sont rarement des gens tristes puisqu'ils trouvent toujours de quoi occuper leurs heures creuses, tres creuses, les insomniaques sont des cerebrales et par ces larmes tu deverceras toute la pression accumulées par les questions et les doutes incessants qui remplissent ton esprit. Le soulagelement et la fatigue reel qui t'envahit et enleve de ta nuque le poid qu'etait cette tete bien trop lourde.
Mes yeux restent ouverts.

Paris, Barcelone, Le Grand Match.


Lorsque qu'on arrive dans un pays inconnu, notre âme de parisien râleur ne peut pas s'empêcher de comparer, tout comparer. Et cela commence tout bonnement par l'aéroport.
Débarquées fraichement de l'avion on attend les premières constations, souvent pleine d'enthousiasme mais jamais très flatteuses.
"Wahou ! Viva Espana ! Putain qu'est ce qu'il fait chaud sur ce parvis, je sens qu'on va se choper d'enooooormes coups de soleil sur le nez cet été ! C'est pas ce qui nous arriverez a Paris..."
Vous sentez l'amertume d'avoir quitté votre pays adoré, en quête d'exotisme de l'autre cote de la frontière.
Vient ensuite, toujours la même rengaine : celle de ne pas vouloir perdre ses bagages dans lequel vous avez plié et enfermé bien précieusement ces magnifiques bikinis achetés avant le départ. Toutes inquiétudes dissipées, vous vous en allez gaiement cherchez un taxi qui vous conduira a cet hôtel repéré sur internet sur lequel vous avez jeté votre dévolu. Mais qui dit nouveau pays dit nouvelle langue. Ce calme et épais charabia que vous débite sans interruption le chauffeur de taxi vous fait vite rendre les armes et oublier toutes vos leçons d'espagnol. Le langage des signes triomphe toujours.
A la fenêtre de ce même taxi, vous regardez, examinez, décortiquez, dubitative l'architecture de cette terre d'accueil. Et la seule réflexion plausible en temps qu'âme parisienne qui vous vient a l'esprit est a la hauteur de la grande déception annuelle devant les cadeaux de Noel : N'ont-ils pas de lois d'urbanisme dans ce pays ? Pourquoi ont-il collé a cette façade Gaudienne une sorte d'horrible HLM, tout carré, tout obscur, tout triste ?
Bien vite vous songez : suis-je venu a Barcelone pour admirer l'architecture ? Pas exactement, non.
Vous vomirez toutes vos tripes, quelques jours plus tard, dans ce meme taxi, et comprendrez qu'il aurait mieux fallu vous penchez un peu plus sur la rivalité Guell-Gaudi.
Le premier reflexe, lorsque les bagages ont été casées dans des endroits impromptus de votre appartement "design" est de filer a la plage et tester les spécialités culinaires territoriales. Ou l'inverse.
La grande histoire de la Catalogne se résume pour moi dans les tapas, pas n'importe lequel, La Bomba. Ce petit hors d'œuvre rond accompagné de sa sauce pimenté et de sa mayonnaise faite maison (N.B : on mange les meilleures au Marché San Jose) est bien la seule cause envisageable des petits kilos pris pendant le séjour (le reste du temps vous vous nourrissez de riz pour cause de restrictions budgétaires, eh, c'est la crise pour tout le monde).
Prochaine étape : Le contact avec la civilisation.
Car oui, en temps qu'ethnologue débutante, la vie barcelonaise vous interloque. Le mieux pour découvrir une civilisation est de mener la même vie qu'eux. Et que font les espagnols a cette heure-ci ? (c'est a dire 16h) Je vous le donne dans le mille : FARNIENTE. Non loin de vous déplaire, en route pour la playa (Vous commencez a bien piger l'espagnol !)
LE CHOC. Visualisez Harrod's un samedi en période de soldes.... Délocalisez tout ce beau monde sur une plage.... et vous abstiendrez La Barceloneta ! La seule plage ou tu ne peux pas faire un pas sans te faire insulter dans un dialecte inconnu parce que tu as fait bouffer du sable a ton voisin. Néanmoins, a tout problème, sa solution : les transats ! 5 euros pour un transat bancale (vous comprenez maintenant d'ou viennent ces restrictions budgétaires ?)
Mais qu'a cela ne tienne, il vous reste toujours assez pour faire la fiesta (Mais on est quasi bilingue dites donc !) ! Comme tout bon touriste qui se respecte vous commencez par les boites de la plage (Opium, Shoko et tout le tutti) L'alcool y est très bon marché et même parfois donné puis la possibilité d'un bain de minuit en fin de soirée n'est jamais écarté dans ce genre d'établissement (Bientôt les photos)
N.B : Les boites donnant sur la plage ferment a 3h, Barcelone ville de la fête et mon cul c'est du kebab !
Au bout de 10 jours, vous êtes comme hystérique de bonheur de rentrer a Paris, oui vous en avez marre de tout ces beaufs de français rencontrés sur place qui arrive a entretenir le débat sur qui de l'olympic lyonnais ou du PSG est le meilleur, vous en avez marre de cette chaleeeeur, vous en avez marre de mater vos voisins qui baisent de votre terrasse, vous en avez marre de la tequila (enfin je parle surtout pour moi) et vous en avez marre !
Dernière cigarette sur le sol barcelonais, bonne vacances tout de même, entre amis, avec et sans maillot, en short, en tongs, sur la terrasse, en boite, sur le sable, en taxi-vélo, mouillée, déshydratée (je parle encore pour moi) mais de bons souvenirs plein la tète !


Blogueusement votre

B.O du Sejour : Coming Soon- Love in the Afternoon (a la maison)

Pitbull-I know you want me (en boite)
Madcon-Beggin' (en boite)

Ca se saurait si a Barcelone on ecoutait de la bonne musique non ?

L.

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